Autoportrait au lézard
Habitant du placard
visiteur de l’ombre
quand tout dort
tu envahis ma pupille
Tu incises le miroir
sans tain de ma mémoire
fragmentée et indocile
dans le fracas
d’un silence absolu
Tu griffes de ton ongle
encré le puits
la tâche noire
Tu franchis le bord
en fusion et étreinte
amoureuses
jusqu’à l’os rétinien
Oh toi reptile!
de l’orbite creuse
qui fouilles sans cesse
le désert de mes nuits
Tu façonnes mon cauchemar
comme une amante appliquée
au plus près
du cirque de ma vie.
Je t’aime et te je te hais.

Autoportrait au scorpion.
Vivons
scorpion sur l’oeil
toujours sur le fil du désir
dans le danger constant
de la création.
Philippe Bouret






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