Yasser Abdel kawi
Gribouillis nouveaux
De nouveaux gribouillis … sur le mur de la mort
Quel ennui !
Ces vieux poèmes
Dont les fantômes évitent les cercueils de l’ignorance
Habitent les corps des lettres égarées
Les peuples des dictionnaires anciens se lèvent pour moi
Quel ennui !
Les oiseaux inquiets, fouillent les champs en jachère
Encore et encore …
Qui peut leur dire
Que je suis homme à multiples saisons
Je n’ai jamais semé ma terre pour pleurer
La rouille de ma charrue trempe toujours dans le vieil encrier
Et mes méchantes vaches !
Leurs chairs pourrissent dans les assiettes du dîner
Personne n’est venu
Même pas moi…
J’ai omis de m’inviter…
Seule la nuit séculaire
Grelottante de peur
Est là épiant ma fenêtre
Pauvre est ma nuit
Prisonnière de ses délires gluants
Mon jour ne viendra jamais
Je suis … le dernier vampire
Ne paniquez pas !
Votre sang peut être tranquille
Car je ne bois que le mien
Coulé entre mes mains vilaines
Ô trépas mon frère !
Le café est bu ce matin
Seule mon âme
N’en emplit que deux tasses
Et pour toi … et pour moi.
Peu m’importe que les invités,
Les fantômes
Me traitent de pingre
Mon âme est abattue
Aucune tristesse à transmettre
Mes yeux sont en verre
Sans larmes pour laver leurs pieds
Voici votre dernier dîner …
Mangez-le et partez
Mes plats cette nuit …
Sont vides…
À cause de l’attente
Les deux madriers et les trois clous sont morts
Je suis bourré de pêchés
Le ciel n’acceptera pas mes prières
Je reste ici
Laissez-moi seul et partez
Tout ce que je possède…
Sont les déserts du vieil ennui
Et les jours gris
Se répètent
Et les peines anciennes
Ne s’arrangent plus à soutenir
Et les mots ont été prononcés
Plusieurs fois déjà …
La pourriture les a frappés
Allez partez
Quel raseur vous faites !
Quel raseur je fais !
Traduits par AKEJ ” abdul kadir al janabi”
–MONA



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